Action "Recherche Formation" :

 

PÉDAGOGIE EN LANGUE DES SIGNES

 

Depuis plusieurs années, quelques établissements de l'Académie (école, collège et lycée) (1) accueillent des classes d'élèves sourds, dans le cadre d'une scolarité bilingue, langue des signes-français : la langue des signes est la langue de communication dans la classe ; le français est utilisé pour toutes les activités faisant appel à l'écrit : lecture de documents et de manuels, travail au tableau, prise de notes, expression écrite; ces deux langues sont, par ailleurs, étudiées comme matières à part entière.

La pédagogie mise en œuvre par les équipes elles-mêmes bilingues, composées d'enseignants entendants ou sourds, est donc originale et, pour une bonne part, encore expérimentale. En effet, la langue des échanges "oraux", la langue des signes, n'a pas de forme écrite ; le français, lui, n'est accessible que sous sa forme écrite ; les élèves ont une perception purement visuelle de leur environnement.

 

De nombreuses observations ont été faites par ces enseignants et un certain nombre de pratiques pédagogiques commencent à émerger. Cependant, pour valider ces pratiques et pour permettre leur transfert à d'autres équipes (2), l'étude plus systématique de certaines situations typiques et un travail de formalisation sont nécessaires.
En particulier, il faut expliciter le partage des rôles entre les deux langues, dans l'acquisition des concepts et pour la vérification des acquis.

 

 

Cette recherche pourra bénéficier de la présence à Toulouse de structures spécialisées dans la langue des signes et dans son utilisation dans l'enseignement, en particulier le département Etudes et Recherches de l'institut IRIS ainsi que le service d'interprètes.

 

Les résultats visés au terme des trois années sont (3) :

 


1- En particulier l'école Sajus et le collège Malraux de Ramonville et le lycée des Arènes de Toulouse, mais aussi une école primaire de Tournefeuille ou certaines classes d'établissements spécialisés.

2- Il y a encore très peu de classes analogues en France, surtout au niveau secondaire et particulièrement au lycée. La principale raison de ce faible développement est l'absence d'enseignants formés à cette pédagogie et pratiquant les deux langues, à cause du manque de référents théoriques pour assurer ces formations.

3- Ces objectifs seront affinés au cours de la première année du programme

 


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