ENSEIGNEMENT DE LA LSF
AU COLLÈGE
DANS LE CADRE D'UNE SCOLARITÉ EN LANGUE DES SIGNES

Jean-Louis BRUGEILLE

 

Jean-Louis Brugeille enseigne les mathématiques en classe bilingue au collège depuis 1995 et la langue des signes depuis 1997, au collège puis au lycée. Il est actuellement enseignant au collège Malraux de Ramonville (31) et au lycée des Arènes à Toulouse. Il participe, à IRIS, à la recherche sur la LSF en animant le groupe de réflexion sur la pédagogie bilingue. Il est responsable, pour l'année 2000/2001, d'un "Atelier d'Analyse des Pratiques" à l'IUFM de Toulouse , sur le thème des néologismes en LSF. Jean-Louis Brugeille est sourd et bilingue.
Cette description du programme et de l'enseignement de la LSF au collège a été présentée au séminaire sur l'enseignement spécialisé à Lausanne le 3 novembre 1999 et lors des journées de l'
ARILS le 20 novembre 1999 à l'université du Mirail de Toulouse.

 

 

Présentation

Je suis enseignant de mathématiques en langue des signes (LS) depuis 4 ans et enseignant de langue des signes depuis 2 ans, au collège André Malraux, dans la banlieue sud-est de Toulouse. C'est un collège ordinaire pour entendants, avec donc des classes d'enfants entendants de la 6è à la 3è et qui accueille des classes d'enfants sourds dont les enseignants sont sourds ou entendants pratiquant la LS.
En dehors de la classe, les enfants sont intégrés avec les enfants entendants pour toute la vie scolaire (cantine, …). Ces classes existent depuis 1991, ça fait donc 8 ans.

Le thème de ma communication sera le cours de LS. En effet, il y a des cours de maths, en LS, d'histoire et géographie, en LS, et ainsi pour toutes les matières. De même il y a un cours de LS, où donc on étudie la LS comme matière en elle-même.

Cet enseignement en LS n'est pas quelque chose de nouveau. Déjà l'abbé de l'Épée l'avait mis en œuvre, et d'autres après lui. Puis ça s'était arrêté et c'est à nouveau pratiqué ici. Ce n'est donc pas une innovation, mais un retour à une pédagogie déjà utilisée autrefois. Par contre, l'enseignement de la LS, lui, semble nouveau.

En France, au niveau collège, cette expérience est assez rare : on ne trouve pas d'établissement ou de structure spécialisée qui le font.

 

Les classes sont donc composées d'enfants d'âge normal, donc 11 ans pour la 6è jusqu'à 15 ans pour la 3è - évidemment ce sont des élèves sourds et s'ils sont là, c'est parce que leurs parents ont fait le choix pour ce type de communication - où les enfants peuvent s'exprimer en LS et bénéficier d'une bonne compréhension pour l'acquisition des savoirs dans de bonnes conditions.

 

Objectifs

Le but de ce cours est donc de donner une bonne LS aux élèves. On étudie donc la syntaxe, la structure.
Bien sûr, avant d'arriver dans ces classes, ces élèves devraient avoir déjà suivi une scolarité bilingue en primaire.
Je parlerai des difficultés plus tard. Je vais d'abord présenter une situation idéale et ensuite je reviendrai sur les points négatifs que l'on peut trouver dans la mise en œuvre.

D'abord, quel est l'objectif de ce cours ?

Il ne s'agit pas de faire un cours de LS comme ça se fait pour les cours de LS aux entendants.
Pour comprendre ce cours, il faut plutôt penser à un cours de français. Ce n'est pas pour faire un parallèle entre le français et la LS, mais pour explique ce qu'est ce cours.

Dans les cours de français, pour les élèves entendants, on part de formes simples, puis au cours de la progression des élèves, on ajoute de nouvelles structures plus complexes, dont on étudie la grammaire. On étudie aussi l'expression, la rédaction de textes structurés avec une introduction, un développement, une conclusion et on fait donc tout un travail sur l'écrit et sur la langue.

Le cours de LS pour les élèves sourds est assez analogue : les objectifs sont assez proches de ceux du cours de français et non de ceux d'un enseignement de langue vivante étrangère (anglais, allemand etc …). Bien sûr, il y a des spécificités de la LS, sa grammaire particulière, des choses qu'on ne retrouve pas dans le français, mais pour ce qui est des objectifs du cours, c'est assez proche.

Les objectifs que l'on vise pour la fin du collège, la 3è, c'est de donner à l'élève toutes les armes pour être un réel citoyen, responsable, autonome. Si je prends l'analogie avec un jeune arbre qui grandit, on voit qu'après la 3è, le tronc se divise en de nombreuses branches qui correspondent aux choix que devra faire le jeune pour la suite de sa scolarité (filière générale, professionnelle, …). Il faut qu'il arrive à ce niveau en ayant une bonne autonomie et une bonne compréhension des choses pour faire ces choix.

L'objectif est de pouvoir poursuivre ses études, soit en classe bilingue avec un enseignement en LS, ,sinon un enseignement interprété en LS, ou, s'il n'y a rien d'autre, en intégration avec les entendants, mais en tout cas d'avoir des bases solides pour permettre à l'élève de faire face à toutes les situations.

Organisation

Concrètement, comment se passe cet enseignement dans la classe. On a donc 4 niveaux séparés, 6è -> 3è, ayant chacun 3h de cours de LS par semaine.
Nous considérons que la LS est pour ces élèves la 1ère langue naturelle et que le français est la 2è langue vivante.
Donc il y a l'enseignement de la LS, mais ça ne suffit pas.
Il faut disposer de matériel vidéo prêt : TV, caméra et magnétoscope et aussi le tableau noir, un miroir.
Chaque élève apporte sa propre cassette d'une durée de 3h au minimum pour une année scolaire, et de leur cahier.
L'enseignant doit aussi trouver des supports vidéo composant un corpus varié en LS.

Je vais expliquer tout à l'heure le rôle de tout ce matériel.

 

Programme

Il y a 2 ans, quand j'ai commencé ce cours, il m'aurait fallu un programme sur support, mais il n'y avait rien de tout ça. Je me suis donc appuyé sur le programme de français, en éliminant certaines choses, en regardant comment ils travaillaient le résumé, les commentaires d'illustration, … Il était intéressant que ce soit dans le cours de LS qu'on étudie ces techniques d'analyse de document, de synthèse. Ensuite dans les autres matières, en particulier en français, ce n'est pas la peine de reprendre l'étude de ces techniques qui sont déjà assimilées, ce qui permet de se focaliser sur le travail d'expression écrite. En effet, elles sont beaucoup plus vite comprises directement en LS et chaque autre enseignement peut se consacrer exclusivement à son domaine.

J'ai donc, à partir de ce programme, pris ce qui me convenait, ajouté des éléments spécifiques à mon cours et construit mon propre programme. Et je vais vous le présenter.

 

Au collège, depuis environ 4 ans, on parle plutôt de cycle, cycle d'adaptation en 6è, cycle centra en 5è et 4è et cycle d'orientation en 3è.

En 6è, les élèves qui arrivent du primaire présentent une grande diversité qu'on essaie de réduire en s'adaptant à chaque cas. Dans le cycle central, tout le monde suit le même programme, même si certains peuvent bénéficier de soutien et en 3è on les prépare aux différentes orientations. L'enseignement de la LS correspond donc à ces 3 cycles : en 1er cycle, on s'adapte aux différents niveaux de LS des élèves pour progressivement arriver en 3è à un bon niveau de compréhension d'expression en LS. Ce programme tient en 5 pages. Je ne vais pas tout détailler ; vous pourrez vous procurer le texte (voir Annexe " Objectifs "). Je vais prendre des exemples pour l'illustrer.

 En 6è, cycle d'adaptation, les élèves doivent à la fin de l'année être capables de reconnaître différentes formes de discours une narrative, une argumentation, différentes formes de récits, une histoire, un conte, etc…
Ils doivent commencer à être en mesure d'argumenter une position suivant différents points de vue.

Se présenter

Je vais par exemple prendre le thème de la présentation. Les élèves doivent être capables de se présenter dans différentes situations. L'élève se présente donc, il est filmé, et ainsi chaque élève à son tour et on travaille ensuite sur ce support : des éléments manquent, une présentation est un peu brouillon, etc . on cherche à améliorer, suivant différentes situations.

Les élèves recommencent leurs présentations, éventuellement en permutant les rôles et en imaginant différentes situations.

 

Travail sur la Bande Dessinée.

A partir de BD, on voit qu'elle comporte différents plans, différents cadrages, que tout n'est pas présenté de la même manière, ce qui serait monotone. On étudie donc les techniques qui permettent de maintenir l'intérêt. Ensuite on transpose à la LS. L'expression en LS ne doit pas non plus être uniforme : elle comporte aussi différents plans comme il a été dit hier dans l'exposé sur l'iconicité large et l'iconicité réduite. A travers différentes focalisations, on va pouvoir mettre en exergue des parties du discours pour des plans plus ou moins serrés. Si on prend l'exemple d'un voleur qui s'introduit dans une maison, on va avoir d'abord un gros plan sur le cambrioleur puis un plan plus large sur la maison et toute une succession de plans avec des variations qui améliorent la lisibilité. De la même façon en LS, on aura une succession de plans qui vont favoriser l'écoute et l'intérêt de l'interlocuteur. Ces techniques sont abordées en 6è ; elle seront approfondies en cycle central et encore plus fort en 3è.

 

Donner la définition d'un signe

Très souvent, les élèves sont incapables de donner une signification générale d'un signe : ils donnent une série d'exemples. Quand un élève arrive d'une autre structure en 3è sans avoir fait ce travail, c'est très difficile. Il faut les habituer très tôt à prendre ce recul, à se détacher des exemples pour extraire la signification du signe.

Par exemple le signe "écouter". Je demande aux élèves d'expliquer ce signe à quelqu'un qui ne le connaîtrait pas. Très souvent, les élèves ne savent que donner des exemples concrets de la vie courante. J'essaie de leur faire prendre un recul plus important pour me donner une définition du signe. De la même manière que, dans un dictionnaire, on trouve d'abord une définition du mot puis éventuellement des exemples l'illustrant. C'est incroyable comme ils ont du mal à y arriver. Ce que j'attends, c'est la description d'une situation où une personne s'exprime devant une autre et où cette 2ème personne reçoit et comprend le discours de la 1ère. Cette nécessité de prendre du recul sur la langue est pour moi primordiale. Et l'on voit maintenant des élèves qui sont capables progressivement de prendre cette distance par rapport à la langue et d'avoir cette distanciation aussi dans d'autres domaines.

 

Le théâtre

Dans un cours de français, on travaille aussi cette dimension culturelle.

En LS aussi, non pas à partir d'écrit, mais de vidéo, on a travaillé par exemple sur la pièce "l'avare" de Molière, jouée par IVT. On a d'abord regardé la pièce puis fait tout un travail d'analyse et d'échanges sur la pièce. Mais c'est aussi d'aller dans un vrai théâtre, dans les coulisses, sur la scène puis de revenir travailler sur la pièce, en apprendre et en jouer des extraits etc … De la même façon que ça se fait en français, nous faisons ça en LS.

 

Formation des signes

Là c'est un travail plus grammatical. Vous connaissez les 5 paramètres de base d'un signe, la configuration, l'orientation, l'emplacement, le mouvement et l'expression du visage. Bien souvent quand on demande aux élèves combien il y a de paramètres, ils répondent "des millions !",et même si on se limite aux formes de la main, ils répondent encore "des milliers !". Je leur explique qu'il n'y a en fait qu'une cinquantaine de formes de base, comme dans le français qui à partir de 26 lettres crée des éléments de base qui se combinent etc … On travaille donc progressivement sur les formes puis les orientations, l'emplacement, le mouvement et sur leur intégration. On fait par exemple des exercices où il faut raconter une histoire avec une seule configuration imposée ou une orientation. On étudie donc des aspects particuliers de la grammaire.

 

Lecture d'une image.

C'est encore un exemple qu'on trouve tout à fait dans un cours de français : travailler sur des supports visuels. On va donc analyser et échanger sur ces documents. Il est évident que chaque exercice de ce genre doit absolument être enregistré sur support vidéo. Ca permet de laisser l'élève s'exprimer sans l'interrompre par des corrections et de travailler ensuite sur son expression. C'est important que ces locuteurs en LS puissent apporter un regard sur eux-mêmes, sur leur production. On a là des discours enregistrés, hors situation, de la même manière que les entendants travaillent sur leur production écrite.

 

Histoire des Sourds.

C'est un travail que l'on aborde à partir de la 4è/3è, l'histoire des Sourds. Je parle du 5è siècle jusqu'au 19è siècle. On utilise différents documents. Ce cours provoque un très grand intérêt chez les élèves. Ils sont très attachés à l'histoire des Sourds. Et ça provoque aussi chez eux un intérêt plus large à l'histoire en général, qu'ils rattachent à l'histoire des Sourds.

 

Voilà donc ; c'est un programme que j'ai construit moi-même.

 

Pédagogie

Maintenant je vais expliquer comment on travaille dans la classe, quelle pédagogie je mets en œuvre. Il y a bien sûr plusieurs façons.

Je demande d'abord aux élèves de s'exprimer librement sur une question. Ensuite on travaille cette production : on essaie d'ordonner ce discours et je leur demande une nouvelle production plus correcte.

Une autre forme de travail consiste à partir de production vidéo existante en LS. Les élèves la regardent et je leur pose des questions de compréhension.

On peut aussi partir de documents écrits. Par exemple j'écris un texte au tableau, le plus souvent sur l'histoire des Sourds et je leur demande une production équivalente en LS. On fait donc 2 choses en même temps : on travaille sur un contenu et aussi sur le contenant.

 

Dictée

J'organise aussi des dictées en dactylologie. C'est un travail un peu fastidieux, mais qui a aussi son intérêt. J'entraîne les élèves à maintenir une forte concentration sur un plan très serré et pour cela il y a des techniques. Bien souvent, au début, les élèves ont tendance à écrire lettre par lettre et à faire un va et vient entre leur feuille de papier et le locuteur. Ensuite dans d'autres matières (chimie, biologie, …) ou dans leurs études universitaires, la dactylologie sera utilisée par des interprètes, pour exprimer des mots techniques ou des noms propres et il faut qu'ils soient entraînés à les déchiffrer et à les écrire.

 

Evaluation

Donc une séquence sur un thème comporte plusieurs étapes : une expression des élèves, différentes activités, des exemples et enfin une évaluation. Plusieurs critères interviennent dans cette notation : la précision des détails, l'ordonnancement, le style, la fluidité. Cette évaluation se veut formative, mais aussi elle sanctionne un travail. Elle sert aussi aux parents, au même titre que les notes dans les autres matières. Bien sûr ces notes ne sont malheureusement pas prises en compte dans la moyenne pour le brevet.

 

Difficultés de mise en œuvre

Tout ce que j'ai décrit, c'est ce que je voudrais. Mais depuis 2 ans, la réalité est différente et il faut dire honnêtement les difficultés que nous rencontrons, compte tenu de la situation actuelle.

 

- Les élèves qui arrivent en 6è présentent une grande hétérogénéité quant à leur niveau de langue des signes, suivant la structure d'où ils viennent. Cela met en difficulté le bon déroulement de la classe et ne me permet pas d'appliquer le programme que j'ai établi. Il faudrait pouvoir mettre en place des ateliers de remise à niveau de LS, en dehors de mon cours de LS. Le travail que nous faisons nécessite que les élèves aient déjà un certain niveau de LS, de vocabulaire, etc …

- Autre difficulté : l'effectif, certaines classes comportant 2 voire 1 élève. Il y a donc très peu d'interaction entre les élèves et c'est moi qui doit tout apporter.

- Le statut de ce cours de L.S. J'ai dit que nous considérons la L.S comme la langue première des élèves. Dans la réalité, la L.S n'est pas reconnue et ce cours apparaît comme celui d'une deuxième voire d'une troisième Langue Vivante. Il n'y a pas de programme officiel, pas de recherche, pas de reconnaissance, pas d'examen non plus ni d'évaluation officielle. Pour donner une image, on pourrait dire que " ce cours, je le fais dans le couloir " et non dans le cadre officiel de la classe. D'ailleurs cela perturbe les élèves qui se demandent l'utilité et la validité de ce cours.

- Autre difficulté, la pauvreté du matériel pédagogique : pas de documents vidéo de corpus sur lesquels nous pourrions travailler. Il faut faire sans.

- Ce programme, je l'ai fait en m'appuyant sur le programme de français existant. Il faudrait avoir une collaboration beaucoup plus riche avec le professeur de français. On travaille un peu l'un à côté de l'autre sans assez de concertation malheureusement.

- De même l'articulation et la continuité avec le primaire est insuffisante.

- Le manque de concertation entraîne aussi parfois une redondance dans les enseignements par exemple avec le français. Ça nous est arrivé, par exemple sur la publicité et la lecture d'image : je découvre, à travers les élèves, que ce travail a déjà été fait en L.S, par le professeur de français.

Ce manque de concertation n'est pas dû à une mauvaise volonté de la part des enseignants, mais au fait que rien n'est prévu dans l'Éducation Nationale pour organiser cette concertation, nous donner le temps pour les échanges et la réflexion entre enseignants. Nos emplois du temps ne coïncident pas, rien n'est prévu.

 

Bilan

Le programme que je vous ai montré n'a rien de figé ni de définitif. On peut y faire des ajouts suite à des échanges avec d'autres enseignants. Certains cours prévus en 6e peuvent s'avérer trop difficiles et être déplacés vers les années suivantes, l'ordre des thèmes abordés peut donc encore évoluer. De plus il est difficile de faire tout ce programme en n'ayant que 3 heures d'enseignement par semaine. Il en faudrait au moins 5 comme ça se passe en français.

 

Cela dit, je constate quand même une amélioration de la production en LS des élèves, en ce qui concerne la forme de leur expression, sur le contenant. Quant au contenu, les élèves ont encore trop peu d'information, d'échanges, venant de l'extérieur, pour enrichir leurs connaissances : cependant quand je compare leur production à celle d'élèves venant d'établissements spécialisés, la différence est très nette sur leur attitude, leur comportement, la capacité à exprimer des points de vue : l'écart est important.

 

Normalement j'avais prévu de vous montrer des séquences de vidéo prises dans les classes, mais on a un problème technique pour vous présenter cette vidéo. C'est dommage, ça vous aurait montré que tout ce que je vous ai dit ce n'est pas de la théorie, mais c'est réellement mis en pratique.

 

Synthèse du programme sur les 3 cycles

Je vous présente là, le programme, un support que j'ai élaboré qui me permet de synthétiser les cours que les élèves ont réellement eus sur les 4 années.

On voit ainsi que certain thème, comme par exemple la présentation de soi, ne sont abordés qu'en 6e et 5e. D'autres thèmes sont repris sur les 4 années.

C'est inspiré de programme déjà existant en français, avec des modifications et des ajouts spécifiques à la L.S.

Je ne décris pas en détail ce document que vous pourrez vous procurer (voir Annexe " Thèmes des cours de LS au collège ").

 

Le programme d'histoire de sourds a évolué. Je commençais en 6e, ce qui est trop tôt : on abordait des périodes qui n'avaient pas été étudiées en histoire. J'ai dû décaler d'une année pour tenir compte du programme d'histoire.

 

Ce travail que je fais depuis 2 ans, je le fais seul ; il me manque des échanges avec des collègues, des professeurs de LS. Je rêve encore la nuit de tels échanges.

Dans mon enseignement, je suis toujours en question sur la pertinence de mon programme, toujours à remettre en cause mon enseignement. Il manque aussi les ressources d'un secteur de recherche qui pourrait alimenter notre pédagogie.